acousmatic piece on audio media
La Roue Ferris tourne, confondue avec sa propre résonance dont elle entretient, avec acharnement, les variations. Elle ne fait qu’esquisser un mouvement régulièrement évolutif autour d’un axe constant. Chacun de ses tours entraîne des épaisseurs sonores dont les couches successives s’interpénètrent, jouent en des entrelacs très fluides.
Les crépitements de l’origine se métamorphosent finalement en des fils sonores dont la légèreté évoque les nuages des très hautes altitudes, les cirrus, qu’habitent de leurs cris les martinets tournoyants lorsque l’air est chaud. Le merveilleux naît et meurt, nous laissant l’illusion de la durée. [Bernard Parmegiani]